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Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse :
il envoie sa parole, il les guérit,
il arrache leur vie à la fosse.
Psaume 106
L’équipe de l’aumônerie a le souci permanent de faire Eglise, d’être le lien entre ce monde de l’enfermement, que l’on oublie, et l’extérieur, en particulier les communautés paroissiales : quand nous célébrons en prison, nous sommes en communion avec les paroissiens, par-delà les barreaux ; les détenus sont nos frères ; ils partagent avec nous la beauté de la Parole de Dieu (lors de la messe, ce sont les textes du dimanche qui sont choisis pour la liturgie de la Parole). Nous sommes là aussi pour les aider, grâce à l’écoute de la Parole, aux partages d’Evangile, , à suivre leur chemin de conversion et à témoigner que Dieu ne les abandonne pas, que sa miséricorde est plus grande que tout. Nous assurons une présence fraternelle, qui ne juge pas, et qui leur redonne confiance dans l’avenir, toujours en lien avec la communauté des chrétiens.
L’équipe de Valenciennes intervient depuis peu lors de messes paroissiales (Faubourg de Paris, Sainte Barbe à Anzin, par exemple) pour faire connaître l’aumônerie et entendre la voix des détenus (Prière universelle rédigée par eux).
Les « invités du dimanche », souvent des paroissiens, viennent ponctuellement à la messe à la prison et peuvent témoigner, à Douai, Maubeuge et Valenciennes.
A Douai la messe à la prison est mentionnée dans la feuille de messe de la paroisse, ce qui rappelle à tous que les détenus, quoiqu’ils aient fait, font toujours partie de la communauté.
Le carême est un temps fort vécu grâce au livret « Donne-moi un quart d’heure » (offert par le service de communication du diocèse) et du CCFD-Terre Solidaire.
Pour accompagner les détenus sur leur chemin de conversion, il est nécessaire d’avoir un lien avec les paroissiens et les groupes de chrétiens pour faciliter un accueil spirituel à leur libération, s’ils le désirent.
Des interventions se font dans les établissements scolaires (enseignement primaire et secondaire) pour sensibiliser les jeunes au monde carcéral et combattre les préjugés ; en particulier pour leur faire connaître l’existence de l’établissement pour mineurs de Quiévrechain.
Les membres de l’équipe vivent dans leur mission Matthieu 25 : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger…j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, …prisonnier et vous êtes venus me voir ».
Les indigents (les plus pauvres parmi les abîmés de la vie) sont présents dans les établissements pénitentiaires : ils n’ont plus de liens avec leur famille, plus de visites, et aucun revenu. Ils subsistent avec 20 euros par mois. Tous les ans, à Noël, avec le concours du Secours Catholique, un colis leur est offert avec des produits d’hygiène et alimentaires. C’est l’occasion pour tous ces détenus de profiter d’un spectacle animé par les P’tits bonheurs, le Buisson ardent …
Certains détenus vivent un chemin de conversion en détention et demandent à être catéchumènes. Notre évêque fait confiance aux aumôniers et à leurs équipes, qui connaissent les détenus, pour discerner le moment où ils sont prêts à recevoir, en prison, un sacrement, par un prêtre (baptême, communion) ou notre évêque quand il s’agit du sacrement de la confirmation.
Mgr Dollmann partage notre préoccupation de sensibiliser les prêtres du diocèse au monde de la prison et à l’importance d’y célébrer la messe régulièrement, en pouvant compter sur une équipe de prêtres prêts à venir célébrer au moins une fois par an dans chacun des trois établissements. Mgr Dollmann souhaite célébrer la messe une fois par an à Douai, Maubeuge et Valenciennes, et visiter l’établissement pour mineurs de Quiévrechain.
L’équipe d’aumônerie de Valenciennes